10 THESES SUR LE COUP D’ETAT DU COVID 19* SUIVIES DE SUPPLEMENT POUR LA TROISIEME EDITION

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« Un désespoir sombre et timide, une consternation stupide avaient saisi tous les esprits, les cœurs étaient trop avilis pour être capable de crimes courageux. » DUCLOS – Mémoires secrets sur la Régence

« La proclamation n’eut pas cette fois le pouvoir de secouer l’engourdissement, elle le rendit au contraire plus lugubre, comme s’il régnait sur une ville pleine de cadavres ; le silence de plomb qui le suivit se mit à prendre des proportions colossales, paradoxales et grotesques si on les comparait à la faiblesse de l’humanité devant la souffrance et aux pauvres et microscopiques possibilités de chaque individu en particulier. » A. PALAZZESCHI – Le Doge

1- La panique provoquée par l’apparition miraculeuse du covid-19, et son déferlement sur l’échiquier bureaucratico-marchand a été délibérément produite par le gouvernement mondial de la marchandise.

2- Cette panique a, tout d’abord, un but défensif ; elle consiste à soutenir plusieurs sous-ensembles proconsulaires en grande difficulté financière et industrielle.

3- Cette panique fait pièce aux sourdes révoltes engendrées par des programmes incohérents et brutaux suscités par la logique marchande.

4- Cette panique planifiée, sans cesse relancée, est l’un des aspects centraux du « pronunciamiento du covid-19 », elle lui fournit un de ses éléments de terreur, qui est indispensable pour la gestion émotionnelle des masses.  Les directeurs doivent imprimer à cette panique une direction salutaire pour leur domination.

5- Il ne s’agit pas d’un « pronunciamiento » pour conquérir le pouvoir, puisque ses exécutants l’ont déjà, mais pour le garder, et l’approfondir.

6- Il s’agit d’un pronunciamiento commis en période d’effondrement, afin d’en prévenir les néfastes effets qui surgissent à jets continus, dans une sorte de spirale ascensionnelle. C’est aussi un expédient pour se donner du délai, dans une situation où l’expédient lui-même va accroître le mal, et va se révéler pire que le mal qu’il veut combattre, et qu’il devra combattre.

7- La suspension de la presque totalité des libertés introduite par « l’Etat d’urgence sanitaire », qui est un merveilleux concept aux contours indéfinis et élastiques, obéit à de très stricts principes économico-politiques qu’il est loisible à tout un chacun, désormais, d’observer dans sa vie quotidienne. Il ne s’agit plus d’un monde de science-fiction à venir, mais du monde dans lequel nous sommes. La classe qui domine dans le capitalisme vient de rejoindre son concept. C’est la seule bonne nouvelle, et peut-être la principale, pour ceux qui ont l’esprit tendu vers l’accomplissement de ce monde inhumain : que peut-t-elle faire de plus, cette classe, que de gérer catastrophiquement la catastrophe ? Elle ne laissera rien ; elle a un programme, mais pas de projet.

8- Jusqu’à présent cette classe dominante se justifiait par un ensemble de prétextes humanitaires plus ou moins fantaisistes ; malgré les nombreuses preuves du contraire, les peuples faisaient crédit à ces fariboles colorées ; les nihilistes achevés dont elle a accouché, si péniblement, viennent, par ce pronunciamiento, d’envoyer les ultimes débris du « welfare state » à la poubelle. La supposée biopolitique se retourne en une authentique nécropolitique. Le gouvernement par la maladie (a), le chaos, le désastre sera-t-il – est-il – dans la durée un moyen de gouvernement efficace ?  Un philosophe allemand, contemporain de la révolution française avait pu écrire :  » Si on voulait une seule fois dans le monde commencer à faire juste le nécessaire, des millions de gens mourraient de faim. » Lichtenberg**.

9- Ce « pronunciamiento » n’est ni incohérent, ni maladroit, comme veut nous le faire croire l’opposition intégrée et contrôlée. Cette incohérence, cette maladresse proclamées font partie d’un grand camouflage tissé par ceux-là même qui se proposent d’exercer un pouvoir qui leur échappe. Ils sont gens d’antichambre : le Cardinal de Retz a laissé de profondes paroles sur ceux-là.  Le pronunciamiento s’est accompli avec une grande rationalité : » Il apparaît en outre que si on décompose un coup d’Etat en un certain nombre de phases successives, il est possible de l’exécuter pour ainsi dire sans qu’on s’en aperçoive. » H.Rauschning. Il est assurément dommage que tant d’observateurs perpétuels de la réalité soient incapables de relier en un tout, les multiples aspects de cette réalité qu’ils se font, pourtant, profession d’observer avec minutie. Pour le dire d’une manière imagée : voilà des gens qui nous décrivent un objet qui a quatre roues, qui a un moteur, qui fait du bruit, qui est entouré de métal, qui a des sièges, mais sans jamais utiliser le mot « automobile ». La grande fragmentation de la connaissance, et son remplacement par l’information et son dictionnaire – jamais écrit – des mots interdits, nous a conduits vers cette performance de ne jamais rien nommer.

10- Le pronunciamiento du covid-19 est offensif. Il n’a pas pour but de « voiler une fracture entre le prolétariat mondial et la classe capitaliste mondiale », mais d’éteindre l’incendie qui a commencé – avec un gros bâton. Le temps des mystifications est passé, et aucun tour de magie ne le restaurera.

31 mars 2020

Jean-Paul Floure

a – Ce qui n’est pas d’une grande nouveauté

 

Notes pour la seconde édition

*Ce texte est la seconde édition d’un texte paru sous le titre « réponse à une réponse », lequel est toujours disponible dans sa version initiale sur birnam.fr ; il a été rédigé peu après le putsch institutionnel du 23 mars 2020 – calendrier français- version locale du « Coup du monde » qui accomplit tranquillement sa seconde phase, sa « seconde vague » selon le cryptique lexique gouvernemental quand il aborde le déroulement de son agenda, et ses préparatifs, sa dramaturgie, sa norme toute en excès, ses diversions sanglantes, ses ratonnades médiatiques.

**« Une des caractéristiques de la phase totalitaire de la domination, c’est qu’elle renoue ouvertement avec la barbarie de l’accumulation primitive d’où elle vient, et qui la hantait comme un mauvais rêve qu’elle doit répéter jusqu’à sa fin. »   C’est ce qui est nommé dans le langage des blanchisseurs : « mondialisme » – le système-monde de l’économie marchande, ses priorités, ses propriétés, ses nouvelles enclosures et son information ; dans la société cybernétique, c’est à la densité des lumières que l’on peut mesurer le degré d’empoisonnement de chacun, et de tout. Ainsi, par exemple, les chiffres falsifiés de l’information ne disent presque rien sur le coronavirus, mais presque tout sur la propagation d’une panique volontairement entretenue : « dépisté, positif et asymptomatique, évitant d’être cas contact, se tenant dans la distanciation sociale » telle est la définition minimale de l’élément humain appauvri, le socle de son travail dans la société cybernétique ; la description codée du devenir-chose de l’homme qui accompagne l’intensification du fétichisme de la marchandise.

 

SUPPLEMENT POUR LA TROISIEME EDITION

 

« Toutes les formes antérieures de société et d’Etat, toutes les vieilles idées traditionnelles furent déclarées déraisonnables et jetées au rebut ; le monde ne s’était jusque-là laissé conduire que par des préjugés ; tout ce qui appartenait au passé ne méritait que pitié et mépris. Enfin se levait le jour, le règne de la raison ; désormais, la superstition, l’injustice, le privilège et l’oppression devaient être détrônés par la vérité éternelle, la justice éternelle, l’égalité fondée sur la nature, et les droits inaliénables de l’homme. »

Friedrich ENGELS

Le 19 et 20 mars 2020 en prévision d’un coup d’Etat institutionnel qui allait se produire, avec toutes les apparences de la légalité républicaine et soutenu par l’ensemble de toutes les forces politiques scélérates – il n’y a pas eu d’exception pour enregistrer l’Etat d’exception – sous le prétexte d’une épidémie qui a été, par la suite, soigneusement entretenue et relancée autant de fois que nécessaire par des pratiques de contamination méditées cependant dissimulées sous le voile protecteur de l’incompétence et de l’incohérence, j’ai diffusé, d’une manière purement aléatoire, par l’intermédiaire d’Internet, en guise d’avertissement, le texte intitulé « Sur le pronunciamiento du Covid-19 et son lock-out socio-économique » sous-titré « Eléments d’une théorie sur les coups de force dans la société cybernétique ». Les quelques raisons qui nous ont menés à de telles circonstances et les nécessités auxquelles devait faire face le gouvernement mondial de la marchandise y étaient exposées, ainsi que les buts visés ; particulièrement ceux du variant français qui traînait son mal, comme le chien sa queue, depuis l’épisode révolutionnaire des « gilets jaunes ». Ce gouvernement sans scrupule devait faire oublier cette onzième plaie d’Egypte qui lui était injustement tombée dessus, disait-il, et restaurer son autorité bafouée pendant plusieurs mois ; renouer avec la force qui fait durer plutôt qu’avec des mots qui sont choses factices, toujours éphémères dans leurs effets et vite dévalués ; éteindre un feu qui couvait toujours ; frapper plutôt que d’être frappé ; et accomplir son programme économico-social pour lequel les étranges élections de 2017 avaient été élaborées ainsi qu’une automatisation d’un processus que l’on avait trop longtemps laissé aux manipulations d’amateurs mal équipés. Car il est plus simple pour une classe dominante, qui s’est constituée en machine d’abaissement de l’homme, de se fabriquer un peuple imaginaire en persuadant celui qui existe dans la vraie réalité de s’éloigner ; et de cesser de discourir – ou d’en avoir l’insolente prétention à tout moment et à chaque carrefour – des choses du gouvernement, et conséquemment de commencer à le dissoudre par cela même.

Dans les jours suivants pour permettre la diffusion de ce texte et des quelques autres qui l’accompagnaient, fut conçu le site Birnam.fr, lequel exista le 22 mars 2020. Le lendemain 23 mars 2020 eut lieu le prévisible coup d’Etat français qui légitima d’un coup, d’un seul, l’ensemble des mesures liberticides prises les semaines précédentes sans coup férir, sur lesquelles il n’est point besoin de revenir ; mesures qui sont en vigueur et respectées ; elles ont été affinées dans de nombreux cas afin de devenir pérennes ; plusieurs autres sont venues les renforcer depuis, qui ont été aperçues tardivement, enfouies qu’elles étaient dans la broussaille des lois votées en catimini et des falsifications intéressées qui les flanquent.

Les quelques réponses que j’ai reçues par la suite m’ont convaincu du délabrement presque complet de la pensée de la plupart de ceux auxquels j’avais envoyé mon texte. Il est vrai que je l’avais adressé également à d’authentiques imbéciles qui n’ont eu de cesse que de confirmer mon jugement en apportant leurs preuves au monde entier – qu’ils se rassurent leurs malheureuses réponses ne seront pas publiées ; des habitants du même tonneau firent semblant de ne pas l’avoir reçu ; et des autruches aux yeux clos de ne pas l’avoir compris.

Des crétins n’y ont vu que ce que leurs maîtres leur ont appris à reconnaître, pour aboyer, après un dressage sommaire dans le chenil médiatique : la théorie du complot qu’ils flairent partout où l’on ne pense pas comme leurs maîtres à la fausse pandémie ; partout où le refus, aussi maladroit qu’il soit, essaye de percer l’épaisse couche d’infamies déversées et tente de constituer une opposition ; et il l’est déjà, au-delà de ses multiples tendances, là où le doute et la critique se font entendre ; existent comme acide sur base. Ils sont perçus par ceux qui gouvernent comme une insulte, un scandale ; parfois comme une menace pour une tyrannie qui choisit pourquoi ses sujets doivent être malades, et comment ils ne seront pas soignés ; comment ils doivent vivre et quand ils devront mourir. Une tyrannie qui s’est donné tous les moyens de corrompre l’esprit et le corps ; si insolente qu’elle excède toute limite dans ses altérations de la vie et ses manipulations de l’opinion ; si minutieuse qu’elle en est venue à se constituer en machine omnisciente, presque impersonnelle ; si souveraine qu’elle fixe l’exact degré d’ignorance de ses esclaves : ce qu’ils doivent taire et, sur cette base, le résumé simplifié en basilecte de ce qu’il leur faut prudemment se souvenir un instant, ou presque, et réciter. Barbara Stiegler, qui est un modèle de connerie syllogistique et de niaiseries sophistiques, si on la compare dans le manège avec les autres marionnettes de la rationalité marchande qui tournent sans conviction avant d’être oubliées, a défini avec un rare talent le complotisme, l’unique objet de son ressentiment, comme un fantasme infantile (1), version atténuée d’un concept psychiatrique perdu qui rebaptisé, comme un vulgaire vaccin, fait ainsi son discret retour dans la panoplie de la répression, aux côtés du vulgaire flash-ball et de la censure distinguée : le délire de critique que les intellectuels-système n’osent pas employer sous son véritable nom, eux qui n’ont de cesse que de nous dessiner la carte des pathologies de l’intelligence : les grandes et uniques souffrances de la chiourme qui rêve d’effraction. Mais n’a-t-on pas assisté aussi, depuis quelques mois, quoique sous de nouveaux noms, à la réapparition de l’automatisme déambulatoire et à son châtiment sur l’espace bureaucratico-marchand qui abrège les flâneries et les réunions, augmente les travaux et ses signaux.

Il ne faut pas négliger, non plus, l’état de sidération d’une minorité dont certains ne sont sortis que pour entrer dans une silencieuse prostration, une position du lotus qu’ils croient adaptée à la tyrannie et à son parc d’objets : il est vrai que les événements qu’ils attendaient ne sont pas arrivés et que c’est l’inattendu qui s’est présenté, tel un obus traversant leur jardin bien peigné, par une porte dérobée et comme une foudre soudaine selon leur point de vue. Leurs lectures, leurs connaissances, leurs diplômes, qui ne sont pas minces, ne leur donc ont servi strictement à rien ; et même le temps de leurs interminables études. Ils sont proches de ces intellectuels de la soumission qui bouffonnent dans le poste en omettant prudemment l’essentiel, qui pourrait nuire aux suites avantageuses de leurs carrières au sein des institutions du despotisme. Où a-t-on aperçu récemment un professeur, et de gauche de surcroît, d’un marxisme tout idéal, écologico-compatible, mettre en cause les versions successives du mensonge ambiant : on ne parle pas de corde dans la maison du pendu ; et encore moins dans une salle de conférence d’une Grande Ecole.

En revanche, plusieurs personnes ont apprécié le texte qu’ils avaient reçu et me l’ont fait savoir.

Afin de préciser ce qui avait déjà été dit et pour le parfaire, j’ai tiré au sort parmi les réponses qui me furent envoyées, celle qui me paraissait la plus à même de préciser, le plus brièvement possible, ce que j’avais déjà dû concentrer en très peu de pages. Il en est ressorti 10 thèses qui furent publiées le 31 mars 2020 sous la forme d’une missive intitulée « Réponse à une réponse » – un ouvrage-moustique en quelque sorte. Ces thèses circulèrent sous cette forme épistolaire jusqu’au 25 octobre 2020 où une seconde édition fut publiée, de nouveau sur Birnam.fr, sous le titre « 10 thèses sur le coup d’Etat du covid 19 ».

Un an plus tard, alors que nous avons déjà plus que goûté au programme de réjouissances de la société cybernétique, et que les événements, qui se sont déroulés depuis comme un plan sans accrocs, ont fait plus que confirmer ce que j’avais annoncé, il n’est pas inutile de revenir sur plusieurs points entrés en résonnance les uns avec les autres, même s’ils ne sont pas tous nouveaux, sur lesquels s’organise cette société ; de citer certains d’entre eux. Ils lui donnent une saveur vraiment particulière. Il s’agit de l’émergence de son organisation territoriale qui la définit avec excellence. Organisation que l’on a le malheur d’assimiler encore à un simple confinement alors qu’il s’agit d’un ensemble de techniques contre-insurrectionnelles combinées, utilisant de manière spectaculaire une fausse pandémie comme légitimation. Elle est sans cesse relancée par des pratiques que l’on a le malheur de croire insensées, alors qu’elles visent un but prédéfini, économique et social, et ne se déploient qu’en rapport avec le résultat espéré, qui n’est évidemment ni biopolitique, ni sanitaire selon l’explication préventive mise en place, naguère, au Collège de France : interdiction de circuler sans prétexte au-delà d’une zone prédéfinie, soit par les horaires, soit par la distance ; assignation à domicile transformé en annexe de l’entreprise ; haussmanisation de l’existence ; destruction du droit de réunion ; interdiction de la parole ; psychiatrisation des tentatives d’opposition ; sanctions sous toutes les formes possibles – les tours de vis ; synchronisation politique de toutes les organisations, structures, partis, institutions, églises, sectes, mouvements culturels, médias, éducation ; intimidation par des menaces à peine voilées envers tout ce qui refuse de se plier aux emportements nihilistes de la classe dominante, à son clergé de la machine, à son avant-garde post-humaine ; rectification de la langue et neutralisation de son dictionnaire, suivie par la corruption de la syntaxe ; mobilisation permanente de la population par l’instauration et le respect de rituels compulsifs et inopérants, poussés jusqu’à l’absurde ; accompagnement de cette mobilisation, étendue à tous les âges, par la création de rumeurs ad-hoc, terrorisantes et jamais démenties ; inventions de récits mensongers par toutes sortes de faux-témoins rétribués ; distribution de médicaments que l’on savait dangereux, mais utiles pour établir des politiques sacrificielles ; disparition de la médecine au profit d’officiers de santé, simples pseudopodes de Big Pharma chargés de la distribution de ses marchandises ; assassinats administratifs de populations considérées comme indésirables ou trop coûteuses à entretenir – vieillards, malades – ce qui ouvre la porte à un eugénisme radical et permet d’ores et déjà de mettre en pratique les théories de la vie carrée élaborées dans les cercles secrets de la domination cybernétique ; surveillance et contrôle démultipliés, aggravés par la numérisation de l’existence – ce qui n’est pas une nouveauté – qui leur donne de nouveaux champs d’investigations qui vont jusqu’à l’intime ; encouragement de la délation et de l’espionnage mutuel par une publicité plus qu’élogieuse faite à ces comportements et grâce à l’exhibition apprêtée de quelques heureux mouchards sur les médias acquis à cette cause ; abolition des élections mangées par la machine automatique et apparitions de gouvernements secrets dans leur composition et dans leurs décisions ; effondrement total des institutions législatives et républicaines confirmé par le vote de lois secrètes, appliquées secrètement ; extinction totale du citoyen qui n’était déjà plus que l’ombre portée de son maître ; achèvement de la destruction du Welfare state sous l’œil bienveillant des syndicats qui ont fait système avec la domination pour la parachever ; création d’un gouvernement ouvertement policier pour garantir les conquêtes de la classe dominante ; création d’un passeport spécial pour pouvoir circuler entre les différentes zones de sécurité de la société cybernétique : il est désormais comme une contrepartie compensatoire offerte en échange des libertés perdues, comme un accès à leurs résidus ; vaccination obligatoire et répétée sans garantie d’efficacité, véritable prélude aux dépendances que crée la société cybernétique sur le modèle du drogué ; multiplications des néo-enclosures qui précipitent une partie de la population mondiale dans une situation épouvantable ; application des contre-lettres des traités internationaux, ces actes secrets par lesquels on déroge à des actes publics – nous voyons désormais les grands effets de ces conventions occultes, et les guerres hors limites (a) entraînées pour le contrôle d’entités géopolitiques. Cette liste n’est pas exhaustive et elle pourrait presque s’étirer pendant plusieurs pages, ne fût-ce qu’en se limitant, par exemple, à l’aspect purement juridique du nouveau monde qui abolit les lois fondamentales de la république bourgeoise.

le 31 mars 2021

Jean-Paul Floure

 

Note :

a-Carl-Goran Hedén :« Le nuage empoisonné » publié dans « Les armements modernes » Editions Flammarion, 1970