Birnam

Note additionnelle sur le conglomérat de la « mort administrée » et le degré de confiance qu’il nous faut lui accorder.

 

SUR LE PRONUNCIAMIENTO DU COVID 19 ET SON LOCK OUT SOCIO-ECONOMIQUE

« Oui, notre système de santé n’en est pas vraiment un, on a une industrie de la maladie – ce qui n’est pas pareil. » Jean-Dominique Michel 1

Afin de préciser, pendant le déroulement du pronunciamiento du Covid 19, l’un des points particuliers sur lesquels il s’appuie et s’organise avec force, depuis ses lointains et modestes commencements, et parce qu’en ces délicates affaires, où l’incohérence voulue semble prédominer et gouverner l’ensemble des apparences produites – la fiction s’emballe, la réalité n’a plus qu’à suivre -, nous croyons qu’il est profitable de rappeler quelques tristes évidences sur une mutation depuis longtemps accomplie ; dont nombre ne semblent prendre la mesure qu’avec un grand retard – au moment d’une panique préméditée et planifiée, sans cesse relancée. Ces derviches tourneurs sur moquette subventionnée pensent n’avoir été que légers en ne concluant pas, quand ils ne furent que d’inconséquents et trop bavards bouffons à l’attache. Les Saint-Barthélémy de l’épouvante scientifico-marchande ne les mèneront jamais à résipiscence, mais à de stupéfiantes embardées.

Le texte cité ci-dessous est extrait d’un court pamphlet écrit pour l’essentiel en 1997, et publié en Mai 2002 sous le titre « Sur le département des émotions » :

« La sécurité sociale (…) s’est intégrée depuis si longtemps aux trusts pharmaceutiques, et si parfaitement, que la seule obligation que ses véritables propriétaires lui reconnaissent est d’assurer l’écoulement régulier de leurs dangereux produits auprès d’une clientèle dégradée par le reste de la production marchande, et les travaux qu’elle impose. La santé étant devenue un marché comme les autres – peut-être un peu plus que les autres, car toutes les carrières et bouffonneries y sont permises – la seule garantie que l’esclave puisse désormais espérer des parasites de son travail est que ceux-ci l’empoisonnent avec « une lenteur qui s’interpose », et ne l’inondent qu’avec parcimonie de leurs extraordinaires nouveautés. Mais là aussi il semble que tout espoir ne naisse que pour être déçu. A l’inverse du boniment médiatique des nomenclaturistes de la maladie, ce n’est pas la sécurité sociale qui risque le démantèlement, mais la santé de tous qui l’a été radicalement sous les lourds impacts de la marchandise et ses institutions thérapeutiques ; et ce démantèlement exige des moyens sans cesse accrus, des complicités de plus en plus étendues dans le maintien de ce qui doit rester secret dans ce complot sournois. Les maîtres qui veillent, à leur manière, à ce que leurs esclaves soient d’une santé calculable et planifiable, ont ajusté à cette déplaisante réalité issue de leurs stratégies économiques leurs organismes de contrôle de la maladie et du travail, car les deux tendent à coïncider, quand l’esclavage cybernétique a tout envahi. La redistribution des postes de responsabilité à l’intérieur de ce conglomérat de la mort administrée, la création de nouvelles filiales, la rétrocession de certains beaux morceaux à des gangs de financiers-cannibales, ou à des associations de naufrageurs assermentés, sont les enjeux de ce « redimensionnement industriel ». Les esclaves qui protestent en faveur de cet inquiétant conglomérat, comme ils veulent des colliers pour tous, n’ont jamais défendu que leur accès aux marchandises d’accoutumance à une servitude qui ne se discute plus. Dans les conditions de survie imposées par la marchandise, le prix à payer pour cet accès à l’immunité artificielle que promet la machinerie du désastre – car l’autre est en voie de liquidation – ne peut qu’augmenter, ainsi que la soumission. Les prélèvements répétés, négociés entre gangs maffieux, le prouvent avec une insolente suffisance : il n’y a plus de malades, mais des clients solvables ou insolvables qui ne seront jamais soignés, mais plutôt tondus par une grande variété de techniques thérapeutiques charlatanesques ; elles ne sont rien d’autre que l’espoir mis en marchandises par les gestionnaires de la machine à taxer. Ainsi qu’un axiome de la police de la pensée le proclame avec une tranquille bassesse : « pour soigner l’homme du capital, rien ne vaut la médecine du capital. » L’illusion répandue par les complices de cette conjuration antihumaine est qu’il y aurait des protections à sauver, là où il n’y plus que des prébendes à défendre, des sinécures à conquérir. »

 

YVAN RIOUFOL OU LE RETOUR DE LA CHAUSSETTE DROITE DU FILS DU MARECHAL GROUCHY

Yvan Rioufol qui est à la pensée ce que la vache qui rit est au fromage, toute proportion gardée, c’est-à-dire une portion de géant au fond d’une botte, s’est fendu le 18 mars d’un article enragé sur les supposés mensonges d’Etat quant à la gestion de l’immense et gigantesque pandémie du Covid 19, qui est, bien sûr, l’unique détermination de l’action politique, depuis deux semaines. Revenant sur ce que la sphère médiatique appellera bientôt « La crise du coronavirus », le fulminant rédacteur du Figaro, dont on ne peut, en aucun cas, soupçonner une quelconque participation au climat d’imbécilité générale qui emporte la France, puisqu’il cherche une issue de secours dans cet entonnoir, écrit : « Agnès Buzyn a menti. Envahie par le remords, elle le reconnaît à ma consœur Ariane Chemin, dans Le Monde daté de ce mercredi. Alors qu’elle était encore ministre de la Santé, elle avoue qu’elle n’aurait pas dû dire, le 24 janvier, parlant du coronavirus apparu en Chine : « Le risque d’importation de cas depuis Wuhan (…) est maintenant pratiquement nul (…) Le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible ». Disant cela, Agnès Buzyn savait qu’elle trompait l’opinion. Aujourd’hui, elle explique en effet : « Je pense que j’ai vu la première ce qui se passait en Chine. Le 20 décembre, un blog anglophone détaillait des pneumonies étranges. J’ai alerté le directeur général de la santé. Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation. Le 30 janvier, j’ai averti Edouard Philippe que les élections (municipales) ne pourraient sans doute pas se tenir. Je rongeais mon frein ». Elle ajoute aussi : « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. (…) On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade (…) ». Dans un communiqué, celle qui est devenue candidate (LREM) à la maire de Paris dit regretter ce terme de mascarade. Elle assure : « Le gouvernement a été pleinement à la hauteur des défis pour affronter le virus ». Son esquisse de repenti l’honore. Cependant, il est politiquement dévastateur pour la macronie et son chef. Une fois la crise passée, une commission d’enquête aura, j’espère, à établir le degré de connaissance de la pandémie de la part du gouvernement, dès le mois de janvier. Légitime est bien sûr l’argument faisant valoir (mais c’est à vérifier) qu’à l’époque les certitudes scientifiques étaient contradictoires. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) n’a pas brillé initialement par sa lucidité. Reste néanmoins ce terrible soupçon d’incompétence, d’irresponsabilité, de légèreté gouvernementales, insufflé par la contrition de Buzyn. D’autant que son mensonge personnel se révèle être plus généralement un mode de communication sur le virus. C’est la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, qui a successivement soutenu, en dépit des faits et du bon sens, que les frontières n’arrêtaient pas le virus, que les tests n’étaient pas utiles, que les masques n’étaient pas nécessaires pour les non malades. Cette politique du déni, appliquée à cette épreuve sanitaire, est aussi celle du président. Lundi soir, Emmanuel Macron n’a pas même osé employer le mot de « confinement », afin d’éviter un terme anxiogène. En réalité, l’idéologie macronienne, virevoltante et ouatée, n’est pas préparée à affronter le tragique de l’histoire. « Pensez printemps ! », répétait le candidat à la présidentielle en fustigeant les « esprits tristes », coupables d’être réalistes. « Soyez fiers d’être des amateurs ! », a-t-il lancé dernièrement aux députés LREM. Il a été reproché avec raison à la Chine communiste d’avoir confondu information et propagande, en faisant perdre du temps dans la riposte au Covid-19. En France, le mensonge ne saurait être un prétexte pour rassurer la population. Ce n’est pas ainsi que la crise de confiance se résorbera, même s’il est nécessaire de soutenir pour l’instant le pouvoir dans sa « guerre ». ».2 Bien que les propos de ce foudre de guerre se commentent d’eux-mêmes, et laissent transparaître l’architecture finale du Pronunciamiento du Covid 19, ils nous faut, cependant, marquer, ici, l’effrayante décadence du métier de journaliste, fièrement revendiquée par cette pointure : tout d’abord, le mensonge de dame Buzyn, Marquise de Big Pharma, n’est pas seulement « un mensonge personnel », mais « plus généralement un mode de communication sur le virus. » Ensuite que la vicomtesse macronisée Sibeth Ndiaye s’est lancée dans « une politique du déni » qui « est aussi celle d’un président » incapable d’affronter « le tragique de l’histoire », nommé également « épreuve sanitaire », ce qui nous mène, évidemment, vers cette étonnante conclusion qu’il faut « soutenir pour l’instant le pouvoir dans sa « guerre ». Il est assez rare de lire une aussi flamboyante condamnation de la vérité. On le savait, on nous l’avait dit : le journalisme a pour but le mensonge pratique.

 

 

La nouvelle police et ses occasions, petit rappel sur le regard de l’inspecteur :

http://www.msh-alpes.fr/fr/appel-collectif-shs-code-virus

Sources :

1 http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-partie-305096.html?fbclid=IwAR2yYZeL3rUa0GyQjpxKZLnGtDHKll3VHMv_FetVmZfDTZUjHUUbJoUNktg

2 https://blog.lefigaro.fr/rioufol/2020/03/covid-19-soupcons-sur-un-menso.html

Image :

https://www.telegraph.co.uk/science/2017/10/02/severed-head-eccentric-jeremy-bentham-go-display-scientists/