Ainsi voilà l’espèce humaine divisée en troupeaux de bétail, dont chacun a son chef, qui le garde pour le dévorer.
J.J Rousseau
Le mode de production cybernétique par la compression passionnelle et physique accumule un prolétariat extrêmement explosif. Les émeutes actuelles montrent deux aspects bien distincts : la fureur de ceux qui n’ont plus rien à perdre puisqu’ils ne sont rien, ne possèdent pas grand-chose, n’ont d’autre avenir que les miettes que leurs laissent les divers trafics et sont écrasés par les structures de contrôle. Bien évidemment, comme toujours dans ces cas, le pouvoir des propriétaires, résidus du mode de production capitaliste associés à la nouvelle classe dominante cybernétique utilisent ce chaos apparent pour réclamer plus de sévérité pour les premiers et plus de contrôles pour la seconde ; éventuellement en encadrant ce chaos pour parvenir à leurs sinistres buts, tels que nous les avons décrits sur birnam.fr à plusieurs reprises. Cependant il ne faut pas s’illusionner, ces phénomènes extrêmes vont se développer au fur et à mesure de la paupérisation grandissante de toute la société. Tous les garde-fous de la société d’abondance empoisonnée étant en voie de démantèlement cela ne peut qu’empirer. Le nihilisme des possédants se heurte à celui de ce nouveau prolétariat qui se constitue parallèlement à la destruction des anciennes protections durement acquises par les révoltes des prolétaires précédents : femmes, esclaves, ouvriers…
L’égoïsme nihiliste des uns contre la soif d’existence et de liberté des autres ne peut que provoquer un incendie mondial jusqu’à extinction des modes de production avec classe dominante ou extinction partielle de l’espèce humaine.
birnam.fr
4 juillet 2023
