« Des âmes charitables sont parvenues à installer en ces parages inquiétants des rossignols dont le chant mélodieux berce les derniers instants des enlisés. Ces oiseaux vivent dans un monde à part. Ils vivent entre les paysages imaginaires qui recouvrent les parois de leurs cages. Ils se balancent mollement au-dessus du drame et chacun envie leur condition ». Georges Henein
Les seize derniers mois ont été calamiteux pour la gauche radicale si prompte, jadis, à parler de tout avec un ton de certitude tranchante, sans réplique à l’instar de ce qu’elle prétendait combattre et qu’elle a fui au premier choc ; quand elle n’a pas fait système avec lui. N’ayant jamais exercé une grande influence au-delà d’un cercle extraordinairement restreint par ses bouffonneries et ses chimères que les médias démultiplient complaisamment pour illustrer sa mort cérébrale par la diffusion régulière et amicale de son encéphalogramme plat – un sûr témoignage sur son rôle fonctionnel dans la société cybernétique. C’est ainsi qu’elle se montre aujourd’hui à l’élémentariat : dans son plus simple appareil, après son triste effeuillage dans un théâtre écroulé, qu’elle est incapable de voir quoique blindée de sa bruyante batterie de concepts en fer blanc qu’elle secoue après chaque tour effectué dans le bocal réservé. Ecroulement dont elle nie encore les qualités si singulières, comme ce Clément Lacroûte dont nous publions les très tardives considérations, les quelques dénégations et les misérables niaiseries emballées dans un sac de deuil. Il serait stupide de nier la justesse des remarquables évidences qu’il dévide mécaniquement, après les avoir prélevées un peu partout dans des textes qu’il évite de citer, de crainte que ses lecteurs bousculent leur curiosité jusqu’à prendre la peine de les lire et de se faire un avis par eux-mêmes. Et donc de mesurer les limites de l’originalité si particulière de Lacroûte – quand lui aussi se met à crier au loup sur un site ( Palim Psao ) qui nous avait plutôt habitués au triste procureur Bohy-Nugel, à sa liste de crimes inédits habillés en lèche-bt, à l’imbécile Vogele et son anti-complotisme intégratif, ou aux énièmes bidouillages en volapük de Marx et consorts effectués par ces précieuses ridicules, destinés à ceux qui souffrent d’une caducité d’esprit ; ne sont plus capables de discerner quand ils travaillent de quand ils ne se reposent pas. Mais hélas, sous les constats récoltés se profilent les sempiternels sophismes de la gauche radicale qui essaye de survivre en s’organisant une session de rattrapage de dernière minute, toute à son profit, alors qu’elle n’a de cesse d’être à la traîne des événements qu’elle semble ne vouloir pas saisir. Et même, dans certains cas, parfaire par une touche d’infamie supplémentaire, si l’on considère ses discours sur l’incompétence et l’incohérence du conseil de défense, à qui elle accorde quitus sur cet aspect bien agencé de sa propagande et de son action, conforme à l’exécution des clauses et obligations du mandat temporaire que celui-ci accomplit en suivant sa pente logique (cf : « Dictionnaire critique » sur birnam.fr). Elle fait semblant de ne pas voir que celui-ci fait exprès de ne pas faire exprès de mettre légalement la loi hors la loi, avec l’apparat de la loi qui dévoile incidemment le mensonge de la démocratie formelle et de son idéologie juridique : ce mensonge presque parfait dissimule durablement l’exploitation effectuée au nom du peuple et auquel cette gauche participe, en tant que variable utopique de cette falsification, en tant qu’idiome spécifique de la réification, en tant que faux espoir toujours repoussé. C’est en tremblant d’impatience que les terroristes du conseil de défense, dans des attaques en tornade, signent et publient les oukases préparés par le gouvernement réel de la marchandise, qui nous emmène dans un au-delà nihiliste de la marchandise – l’utopie-capital. Cette gauche radicale est comme un Grouchy qui aurait estimé être en droit qu’on lui accorde une seconde chance pour arriver à l’heure au grand rendez-vous ; et que l’on rejoue la bataille, un jour de sa convenance ; qu’on lui réécrive le synopsis. Bref, ce sont des sophismes qui plombent cette gauche radicale d’une manière irrévocable dans cette savane intellectuelle domestiquée où elle pousse ses rugissements d’animal soigneusement castré par ses généraux qui, pour prouver qu’ils sont courageux, tirent à date régulière sur leurs troupes amaigries – un exercice d’assouplissement devenu presque quotidien depuis octobre 2018. Il n’y a qu’à écouter ou lire la façon répugnante dont ses derniers partisans contestent, avec cette fuyante modestie qui les a toujours caractérisés, le passeport sanitaire – ce certificat de civisme restauré ; cette preuve de loyalisme que le despotisme cybernétique exige de l’élémentariat embarqué par la terreur, à défaut d’avoir son respect, depuis trop longtemps disparu. Ils ne veulent pas, bien sûr et avec raison, du passeport sanitaire, mais ils ne sont pas contre les vaccins (1). Ils veulent croire, car ils n’ont pas encore épuisé leurs stocks de crédulité préfabriquée, que ce sont des vaccins que le despotisme cybernétique impose et non pas un traitement spécial dissimulé sous une appellation vaccinale, qui tient d’une politique répressive concentrée dans un produit pharmaceutique trop vite élaboré pour ne pas ressembler à une matraque consacrant une organisation politico-criminelle et sa prise de pouvoir – si ce n’est à un bandit-manchot dans le grand casino en flammes -, quand le soutien populaire a commencé de se défaire un peu partout ; que le consentement perdu fait apparaître la violence qui l’a fondé et la force qui le maintient perpétuellement. Pour ironiser, ce sont des gens qui naguère auraient condamné les camps de la mort tout en proclamant qu’ils n’étaient pas contre certains déplacements en chemin de fer et auraient fermement protesté que l’on torde les rails avec science et conviction au prétexte qu’à le faire, on nuit à tous ceux qui veulent voyager. Du machin, ils ne verront jamais le truc. Ils sont une partie du bidule.
D’ailleurs ce Lacroûte, dans ses flottantes certitudes déterminées par le concert des tam-tams médiatiques, comme assourdi par leurs vibrations qui persistent lourdement entre ses oreilles, nous raconte ses effrois vertueux, après les avoir couverts d’une petite couche de vérités de basse intensité. Il est un peu comme ces gens qui, de temps à autre, déclarent que deux et deux égalent quatre pour aussitôt affirmer que trois et trois égalent sept, quatre et quatre égalent neuf et ainsi de suite… Et les spectateurs de penser que celui qui a si longuement dit que deux et deux égalent quatre ne peut sûrement pas les abuser en prétendant que six et six égalent vingt-deux. Le résultat exact, d’une consternante banalité, a pour but de couvrir et de légitimer les inexacts qui prolifèrent comme autant de cellules cancéreuses autour d’un minuscule noyau de vérité qu’il faut bien admettre si l’on ne veut pas passer pour un crétin intégral ; qu’elles corrompent par un juste retour des choses ; qu’elles contribuent à discréditer. C’est une méthode utilisée ad nauseam par le grossier Zopire Onfray, par les sectateurs du complexe éco-industriel, par les rhéteurs de l’oligarchie et de la nouvelle police. C’est ainsi que l’on aperçoit souvent de belles vérités, restées nues, rejoindre le commissariat le plus proche, entourées par deux gros mensonges bien armés. Partant de quelques justes considérations – deux et deux égalent quatre – Clément Lacroûte nous amène par degrés insensibles aux obsessions de la gauche radicale (six et six égalent trente), à son lexique obligé, à ses éléments de langage qui rejoignent ceux de la grande déchetterie du spectacle, à son orthodoxie obligatoire, à ses calomnies. Lacroûte n’est pas moins piégeux que les sophistes officiels de la société cybernétique. Il suffit de citer ce bel exemple de rhétorique qu’il nous refile avec aplomb, comme s’il nous proposait, somme toute, de partager sa maladie : « Il est ici indispensable de ne pas tomber dans la sombre caricature qu’offrent les soi-disant « anti-systèmes », qui sont au bas mot de véritables néo-conservateurs. Le pass sanitaire n’est pas une étoile jaune, et ces gens dénoncent l’« apartheid » d’abord lorsque ce n’est pas celle qu’ils souhaiteraient établir. L’anti-capitalisme tronqué, le détournement des discours révolutionnaires, sont le véhicule choisi depuis trop longtemps par les réactionnaires pour détourner d’éventuelles forces insurrectionnelles. Le deuxième mouvement de la manœuvre consistant ensuite à accuser tout discours réellement critique de « faire le jeu de l’extrême droite » (2). II n’y a pas une seule proposition de ce paragraphe qui ne soit entachée d’une balourdise, mais la pire concerne le « détournement des discours révolutionnaires » que ces théoriciens pasteurisés n’osaient plus tenir depuis fort longtemps, car trop compromettants pour leur carrière au sein des différentes instances universitaires et médiatiques, et qu’ils redécouvrent chez leurs ennemis désignés par un vocable dont ils ne sentent pas la corruption sémantique : réactionnaires ; vocable qui nomme, aujourd’hui, d’une manière indifférenciée tout ce qui ne suit pas docilement et doute vicieusement ; qui chez les alphas, est un doublon du mot « complotiste » servant à condamner tout epsilon qui les perçoit tels qu’ils sont dans leurs œuvres vives. Quant au « détournement des éventuelles forces insurrectionnelles », il est grand temps de s’en inquiéter, capitaine … au sabre tout idéal ne commandant qu’aux mots. Pour le moment le mot résistance parait plus conforme aux faits. La seule chose en partie exacte qui traîne dans ce paragraphe : « le pass sanitaire n’est pas une étoile jaune » certes, c’est son contraire : son absence qui ne nous rappelle pas la rouelle rouge imposée aux juifs par Louis IX, pour les « évincer » selon les propos d’une larve ministérielle – les boucs émissaires, récemment redéfinis très scientifiquement – à la seringue dans le parc des objets -, se signalant par le simple fait de ne point posséder de certificat de civisme et conséquemment de subir l’ostracisme politique, économique et social. Il y a encore ce bel exemple: « La France et les Etats européens qui coordonnent la surveillance sanitaire ne sont pas des dictatures mais juste des Etats modernes». Et ta sœur ! D’ailleurs dès le début de ce texte, que nous citons in-extenso, un effrayant pronominal réflexif donne la véritable position de cet anti-capitalisme cassé et de ses arguties métaphysiques, sur la carte de l’aliénation : « les choix qui restent à celles et ceux qui ne souhaiteraient pas se faire vacciner s’amenuisent : s’exclure de fait d’un nombre potentiellement croissant de lieux ou se faire dépister à la moindre occasion, à leur frais à partir d’octobre ». Car comme nous le savons tous, le despotisme cybernétique n’est pas une machine ségrégative qui met en place les innombrables instruments logico-politiques de la séparation – la logique relationnelle -, mais c’est le citoyen lui-même qui s’exclut dans une sorte d’auto-gestion de sa dispersion sur un tissu social déperlant – l’espace social des objets où chacun n’est plus qu’une chose solitaire saturée par la logique aveugle de l’acte rentable immédiat. C’est l’ensemble de la propagande actuelle qui exploite ce stratagème dérisoire, mais visiblement efficace. Où sont les choix ? Sacré Lacroûte, c’est la totalité de son discours qui est mité par l’argumentaire de son supposé adversaire. On se demande comment des gens si savants ont pu être trompés à ce point, mentalement tripotés à l’aide de procédés aussi indignes et rudimentaires. Ne s’en rendent-ils pas compte ?
Le 31 juillet 2021, Jean-Paul Floure
1-« Au lieu d’aller vers les populations à risque, on utilise la menace et le chantage. On va les pousser à se marginaliser davantage. On risque de se retrouver avec une France de CSP PLUS survaccinés faisant sans cesse leur rappel, et une autre partie de la France, comme une sorte de « quart monde » complétement abandonné. Ca n’a pas de sens, cela risque de nous conduire à une impasse sanitaire. Cette politique est absurde ». Barbara Stiegler, Reporterre.net. Nous voilà face aux charmes, vraiment courts, de la philosophie moderne dans le volailler, qui croit parler des hommes quand elle use d’un vocabulaire qui semble plutôt tiré d’un manuel d’élevage. Sans compter le mépris de classe dont cette enseignante de la néo-université – le côté gauche, à tout point de vue, de la cravache – fait preuve face aux populations-à-risque.
2-cf : « Délire de critique » sur Birnam.fr – Qui accuse qui ? et d’où ? Dans quel but ? Pour convaincre qui ? Dans quel contexte ? Et pour nous vendre quoi en échange ? Le véritable but de la manœuvre n’est pas celui auquel ce néo-gauchiste pense, mais de l’obséder et de le paralyser par la crainte d’être pris, par le diable qui gouverne, pour un démon, ne fut-ce qu’en prétendant que deux et deux égalent quatre : un cauchemar chez les caves.
ANNEXE
LA VIE NORMALE, par Clément Lacroûte
Le gouvernement a finalement choisi d’imposer la vaccination, mais évidemment sans le dire. L’obligation prend la forme que l’on sait : le « pass sanitaire », l’obligation de montrer patte blanche de plus en plus fréquemment, et dès août à l’entrée de n’importe quel troquet.
Les choix qui restent à celles et ceux qui ne souhaiteraient pas se faire vacciner s’amenuisent : s’exclure de fait d’un nombre potentiellement croissant de lieux ou se faire dépister à la moindre occasion, à leurs frais à partir d’octobre. C’est la double logique de l’impérialisme d’exclusion et de l’état d’exception décrite par Robert Kurz qui préside ici. L’année dernière encore, les médias européens se gaussaient des méthodes de contrôle totalitaire développées en Chine déjà avant la pandémie, et qui permettaient pendant le confinement de régler avec une couleur sur les smartphones des citoyens leur droit d’entrée dans les lieux publics. Maintenant, l’Occident « démocratique » a récupéré son retard et perdu ses dernières pudeurs. On voit alors que la démocratie marchande n’est pas le contraire du totalitarisme, mais seulement une autre forme de l’état d’exception.
Tout cela au nom de quoi ? Du retour à « la vie normale ».
Pour un enfant de douze ans, dès la fin août, la « vie normale » consistera à accepter d’être contrôlé, à l’entrée des fast-foods, centres commerciaux, cinémas, parcs d’attractions, lieux privilégiés de la « prise d’autonomie » des pré-ados pendant leurs temps de loisirs. D’accepter que sa santé soit un paramètre public, non seulement accessible à son médecin, mais aussi à n’importe quel vigile. Accepter que sa santé, quel que soit son état réel, son système immunitaire, son passé et ses possibles co-morbidités, soit traitée strictement à l’identique de celle de l’ensemble de la population adulte. Et de croire, comme le gouvernement français le répète inlassablement, que la progression de l’épidémie relève de sa responsabilité.
Retrouver une « vie normale ». Une vie qui a permis la baisse constante de la réponse immunitaire : épidémie de SIDA qui continue de tuer en silence, cancers de plus en plus nombreux, qui frappent de plus en plus tôt, maladies auto-immunes, asthmes et allergies, sans parler des dommages psychologiques engendrés par la « société du travail ». Une vie qui entretient la catastrophe écologique en cours depuis si longtemps, catastrophe qui procède des mêmes causes et engendrent les mêmes effets sur la « santé » : radioactivité de l’air, canicules étouffantes, air des villes irrespirable… Et désormais cette maladie qui conduit des femmes et des hommes sur toute la planète à mourir asphyxiés.
La « vie normale » est celle qui nous a menés là. Qui souhaite réellement y revenir ?
Le président français a refusé la stratégie dite « zéro-covid », arguant que celle-ci ne fonctionnait que dans les îles et les dictatures, la France n’étant ni l’une, ni l’autre. Qu’est-ce alors que cet État français et ses dispositifs d’exception ? Comment décrire, sans tomber dans la caricature de roman d’anticipation, cet État qui a exigé des laisser-passer pendant le confinement, pendant le couvre-feu, puis désormais pendant l’état d’urgence sanitaire entériné comme permanent ? (notons ici que le gouvernement parie en effet sur une prolongation indéfinie des lois qui lui permettront de mettre en place ce « pass sanitaire étendu »). Combien d’États qui ne sont « ni des îles, ni des dictatures » ont-ils déjà imposé la vaccination contre le covid à leurs citoyens, à leurs enfants ?
Il est ici indispensable de ne pas tomber dans la sombre caricature qu’offrent les soi-disant « anti-systèmes », qui sont au bas mot de véritables néo-conservateurs. Le pass sanitaire n’est pas une étoile jaune, et ces gens dénoncent l’« apartheid » d’abord lorsque ce n’est pas celle qu’ils souhaiteraient établir. L’anti-capitalisme tronqué, le détournement des discours révolutionnaires, sont le véhicule choisi depuis trop longtemps par les réactionnaires pour détourner d’éventuelles forces insurrectionnelles. Le deuxième mouvement de la manœuvre consistant ensuite à accuser tout discours réellement critique de « faire le jeu de l’extrême droite ».
On peut pourtant choisir de ne faire le jeu de personne, et éviter la caricature : la France et les États européens qui coordonnent la surveillance sanitaire ne sont pas des dictatures, mais juste des états modernes. Le droit leur permet d’instaurer et moduler un « état d’exception » quasi-permanent, qui annule justement le droit et crée l’exception totalitaire qui confirme la règle démocratique. L’état d’exception, couplé à différents mécanismes d’exclusion, permet aux États de protéger et d’assurer la reproduction du système de production marchande. Le pass sanitaire s’appuie précisément sur l’état d’exception sanitaire pour instaurer un critère explicite d’exclusion des individus. Soit on accepte de se prouver « sain », soit on accepte l’exclusion, ce schéma pouvant s’appliquer aux échelles locales, nationales, internationales. La crise sanitaire a soumis à un tel tri, pour un court laps de temps, les échanges marchands, la production, le travail salarié. Mais le mouvement continuel du « sujet automate » exige qu’un tel tri soit effectué sur les individus, qui ne sont que le support de la production, et pas sur la création de valeur.
Il ne s’agit donc pas ici de s’opposer à la vaccination en tant que telle. Il s’agit de s’opposer à ce qui détruit notre santé à tous : le mensonge permanent d’une société qui travaille à la production de valeur, et ne se soucie de rien d’autre. La « santé » dont il est question actuellement ne se préoccupe que de deux choses : que celles et ceux qui travaillent puissent tenir debout pour continuer de travailler, sans contaminer les autres, au risque de paralyser certaines chaînes de production. Il faut que les hamsters tiennent bon, pour que la roue capitaliste puisse continuer de tourner à vide.
Clément Lacroûte, 20 juillet 2021.
http://www.palim-psao.fr/2021/07/la-vie-normale-par-clement-lacroute.html