Autrefois, on ne conspirait jamais que contre un ordre établi. Aujourd’hui , conspirer en sa faveur est un nouveau métier en grand développement. Sous la domination spectaculaire, on conspire pour la maintenir, et pour assurer ce qu’elle seule pourra appeler sa bonne marche. Cette conspiration fait partie de son fonctionnement même. Guy Debord
Bonjour,
Je vous invite à prendre connaissance des divers textes publiés sur birnam.fr depuis mars 2020, afin d’étoffer vos connaissances, singulièrement défaillantes sur l’apparition miraculeuse du virus, et par la suite vos analyses sur le « capitalisme total », concept venu des pays de l’Est à l’époque de leur soviétisation – il nous semble bien fatigué ; n’a plus la vigueur qu’on lui a connu sous la plume de Miklos Haraszti (L’Artiste d’Etat), quand il nous entretenait de la censure améliorée et de ses avantages ; dont la gauche radicale nous donne un merveilleux exemple aujourd’hui, et qui, d’une touche qui manquait, va parfaire son acte de décès contresigné d’enthousiasme par l’ensemble de ses variantes.
Rien de ce qui se produit aujourd’hui avec le virus sans fin pour moteur apparent n’était imprévisible (1), comme vous semblez le croire et vouloir le faire croire à vos lecteurs, et le partager, une fois de plus, avec vos commensaux politiques qui vous certifient qu’eux non plus n’ont rien vu, rien entendu – les aveugles et les sourds se soutenant par leurs témoignages croisés dans votre cour des miracles où l’on préfère ensevelir sous les apparences qu’éclaircir en détruisant les illusions. De ce qu’ils ont nié avec une grande application jusqu’à présent, pour accroître l’effet de tous les poisons répandus par la propagande, de ce qu’ils ont laissé pendant de longs mois sous le boisseau par métier, par inclination, par intérêt, maintenant que la réalité frappe à leur porte à coups redoublés, ils s’attachent à nous en fournir une liste de thèmes soigneusement triés et aseptisés, comme s’il s’agissait de conduire tout refus possible vers le cimetière le plus proche, après lui avoir pris une livre de chair par tous les moyens disponibles, de l’injonction à l’injection dans une dette infinie, dont même les enfants de nos enfants ne pourront point se délivrer. Ce sont ceux qui n’avaient rien vu venir en se tenant couchés la face contre terre qui, maintenant, sortant de leurs multiples trous, font la leçon à tous les autres, et leur expliquent ce qu’est le courage et qu’ils peuvent leur vendre les quelques grammes qu’ils ont de reste dans leurs sacs à dos. Ce sont ceux qui n’ont rien trouvé à redire aux mensonges d’Etat, pas plus qu’à ceux du complexe pharmaco-industriel relayés par des experts stipendiés pour lesquels les médias tenaient table ouverte qui viennent nous dire qu’ils ont finalement retrouvé la vérité qu’ils avaient par comble de malchance égarée dans leur fuite. Ce sont ceux qui ont participé à la fabrication de l’ennemi intérieur en accablant d’insultes une partie de la population qui leur était comme un vivant reproche avec son refus buté qui, dorénavant, veulent choisir qui mérite de paraître aux manifestations contre le certificat de loyauté, et qui mérite de descendre aux enfers de l’opinion. De ces étalons de toutes les vertus et de la résistance la plus éprouvée, il semble que l’espèce à brevets se multiplie jusque dans les bourgades les plus modestes où elle porte son exemplaire protestation, ses prétentions grotesques et ses agitations bouffonnes devant un danger qu’elle avait nié, hier encore, avec application, car il lui semblait sortir de l’ordinaire auquel elle s’était accoutumée, et qui lui semblait devoir continuer parce qu’elle le désirait.
Affirmer dans vos feuilles semi-officielles, comme l’ex-négationniste et authentique néo-virologue Quadruppani – le son d’une cloche au crépuscule du socialisme cybernétique – le fait sans vergogne sur Lundimutant, comme un mantra, à côté d’autres formules magiques sorties du même tonneau gouvernemental, cette soi-disant imprévisibilité, mieux qu’un mensonge, est une falsification (2) à laquelle vous vous livrez à l’instar de la presque totalité de la gauche radicale en faillite ; celle-ci a tout avalé avec délice et a même ajouté quelques gouttes en supplément pour convertir cette faillite en une forme idéologique grave et avancée de sa décomposition dans la nasse préfabriquée où ses leaders d’opinion l’ont volontairement tenue. Ils se sont assurés, en premier lieu, de son complet désarmement pendant l’invasion cybernétique – et par la suite de sa paralysie morale en phase terminale. Ils se prenaient pour des esprits factieux, ceux qui n’étaient déjà plus des esprits inquiets : ni renards, ni lions, mais plutôt rats approuvés ; le reste, qui n’est plus grand-chose et qui tend à n’être rien par vocation, pour occuper le vide qui lui est dévolu, ce reste quand il subsiste à l’état embryonnaire, comme un témoignage sur une époque révolue dans le développement d’un organisme purement parasitaire, n’étant que du galvanisme dans le laboratoire, et non pas la restauration pleine et entière d’une fonction oubliée momentanément pendant un blast. Cette gauche radicale simule, depuis récemment, une grande surprise face à ce qui se passe, car il lui est revenu mystérieusement, pendant sa déroute totale et définitive, que son ciel idéologique, sur lequel elle avait si méthodiquement brodé son étincelante faux depuis de longues décennies, vient de lui tomber dessus, en même temps, comme un couperet et un suaire. C’est ce qu’elle avait écarté par postulat depuis les commencements de l’élaboration de son barrage de régulation spirituelle, que celui-ci puisse rompre d’un coup et qu’elle-même perde toute mesure dans ses considérations sur le monde jusqu’à se ranger, avec cautèle, derrière ses véritables maîtres que nous lui soupçonnions et que nous avons déjà dit ; et par la même occasion que nombre de ses partisans la désertent comme l’on fait d’un navire qui fait eau de toutes parts sur un récif. Figée dans une posture admirable sur sa roche tarpéienne, elle goûte désormais l’épouvantable saveur de ses convictions en sombrant sous le poids des véridiques et indiscutables informations que le Capitole lui fournissait par la bande et dont elle fut l’un des vecteurs serviles, d’une insolence de domestique fier de porter le vase de nuit de son seigneur, d’être un ramasse-miette complaisant pendant ses improbables navigations autour du Niagara médiatique où elle s’est portée pour l’assister de son zèle de mouton ; grâce à leurs textes et innombrables déclarations nous avons vu la part active que ses leaders ont pris à l’un des côtés de la propagande en cours. Pendant que l’on mettait aux fers tout un pays sous le prétexte du virus sans fin, cette gauche radicale avait soin de maintenir ses abonnés dans une ignorance aveugle et constante, la connaissance des plus grands intérêts de l’ Etat ne devant être connus que par le petit nombre où ses leaders ont fini de se compter, tous intéressés à la dégradation de tous : gouverner n’est devenu que l’art de distribuer en permanence des coups de bâton quel que que soit le domaine abordé ; et pour cette gauche, de les apprécier aussitôt sous l’appellation « logique vaccinale de masse », l’injection devenant une injonction et réciproquement. Ainsi si un complotisme imbécile soigneusement entretenu sur toutes sortes de supports par des relais policiers ad hoc a été alimenté en permanence par la pratique calculée de la rumeur et de la calomnie, comme pour discréditer par avance tout soupçon sur le procès en cours en l’affectant artificieusement d’une ombre dévoyée pour en modifier les paramètres, en symétrique, et en miroir, l’anti-complotisme médiatique issu des mêmes origines occultes, diffusé sur les supports mainstreams complémentaires des réseaux contrôlés de la surveillance informatique, a outrageusement détruit toute vérité, broyé toute qualification, mis à l’encan la plupart des réputations, tant et si bien que tout ce qui y paraît semble immédiatement frappé d’une nullité infinie s’il n’est pas soutenu indirectement et à distance par des formes grotesques du mensonge : les uns venant soutenir les autres et ensemble flanquer le mensonge déconcertant de la société cybernétique ; mensonge qui ne peut paraître que rassurant bordé qu’il est par ces deux extravagances manipulées en permanence, entrelacées autour de la propagande covidiste et de ses falsificateurs à géométrie variable (cf. Blachier et Chierbla : les deux marionnettes du coronaruption – je dirai même plus). On peut dire qu’il n’en coûte presque rien à celui qui alimente et construit la rumeur, par toutes sortes de biais publics ou secrets, à en montrer, par la suite, toute la sottise et les innombrables fantaisies qu’elle contient, pas plus qu’il n’en coûte à leurs employeurs de dénoncer les menteurs corrompus de l’anti-complotisme pour les remplacer par de meilleurs et de plus affûtés, quand le moment en démontre l’absolue nécessité. Dans l’art de la déception, la construction des éléments de distraction et leur dissémination topographique dans le paysage mental des masses fascinées joue un rôle équivalent à celui qui consiste à faire disparaître d’un radar un missile en approche, à modifier sa signature, à créer des échos trompeurs.
Ce fan-club dévasté de la gauche radicale, remarquable pour ses retards et ses blablas, ses controverses doctrinales sur le gaillard avant pendant le naufrage et ses symposiums de jésuites en pleine créativité sur le radeau dérivant, qui compte dans ses rangs de nombreux adorateurs du Moloch, s’inquiète désormais, selon ses plus éminents imposteurs, que cet Etat oligarchique, qu’ils ont défendu à leur manière et particulièrement pendant le coronaruption, que nombre d’entre eux rêvaient de gouverner avec les mêmes moyens et qui devait rester identique à lui-même pour l’éternité qu’ils lui promettaient selon leurs calculs les plus précis, n’en soit bientôt plus vraiment un, si ses nouveaux propriétaires, qui le dirigent, restent plus longtemps à sa tête et le convertissent en pandémonium désarticulé, gouverné de loin et secrètement par des méthodes de pillage et de gouvernement qui leur semblaient à ces tarés de la gauche radicale, il y a quelques semaines de cela, incroyables, impossibles, dépassées et désignées comme d’abominables fantasmes de complotistes qu’aucun respect ne retenait, ni même ne retient désormais d’accomplir de mauvaises actions en disant tout le bien qu’ils pensent des architectes de la peur et de leur citadelle cybernétique sans ombre ; et peut-être de mieux le faire, ce bien, qu’en imagination à ce transversal parti de la tyrannie, aux extraordinaires obligations acclamées par ses mercenaires qui leur donnent la liberté de justifier toutes leurs prises en les légalisant incidemment ; lois que ce parti a votées pour se définir et se faire reconnaître encore plus précisément qu’il ne l’avait fait jusqu’à ce jour ; et plus rapidement encore que ne le pensent les imposteurs de la gauche radicale soudainement assaillis, après avoir dormi, par la terreur de voir disparaître des libertés qui, naguère, leur semblaient sans véritable importance, infinitésimales, dont ils auraient eux-mêmes volontiers consacré la suppression, ainsi qu’ils le font toujours dès qu’ils ont la possibilité de le faire, mais qui les agite de dépit dès que d’autres qu’eux-mêmes le font ; qui vont à la conclusion d’un seul saut, quand eux-mêmes y vont en trottinant, en s’arrêtant pour piétiner chaque fleur rencontrée sur leur chemin.
Nous comprenons trop bien ce qui se joue désormais chez vous, les « pondus à la pelle », les pousse-au-jouir, les momies, les tartes de gauche et pseudopodes du gauchisme culturel et alentour, le périmètre étant si vaste que vous devez vous y sentir un peu égarés sur ce théâtre d’opérations avec vos troupes enfuies loin derrière l’horizon : s’étonner dans de belles pantomimes devant les grandes découvertes que vous faites tous et subitement, après votre long sommeil dans le sarcophage électronique, en écarquillant de grands yeux innocents sur cette nouvelle normalité qui vous cerne de toutes parts telle une bandelette sans terme – mais avec un but et semble sortir brutalement des Enfers sans crier gare. Qui pensez-vous amuser, encore, avec vos pirouettes, vos gestes de sémaphore, vos sophismes et vos doubles contraintes, vous qui êtes venus à pied et par de longs détours, pour nous entretenir, après la désertion à répétition de votre peloton en perdition, de la « polarisation radicale » qui transforme une partie de la population en non-citoyens avec tous les privilèges, sans doute abusifs, qu’une telle situation comporte?
Toutes les contraintes que nous subissons désormais étaient programmées, quand elles n’étaient pas déjà là sous couvert, mais, par votre ruisseau intellectuel, plutôt considérées avec aménité et comme étant juste de bricole car ployées sous le joug théologique de la nécessité historique : un surcroît de coups nous menant par une route escarpée vers les portes accueillantes de vos froides utopies. Où dormiez-vous ? Dans quelle étable ? Dans les bras de quel déni au front de taureau, vous le spécialiste des « bêtes à cornes » et « des incapables de rester chez eux » ? Que vous avez transformés, sous votre plume pascalienne, en « touristes et hommes d’affaires sur-vaccinés » qui « s’imaginent, une fois « protégés », qu’ils peuvent aller partout, et notamment dans les pays sous-vaccinés, sans être pour rien dans l’incessante reproduction de la pandémie ». Etes-vous conscient de ce que vous écrivez? Que pensez-vous des « sous-vaccinés » incapables de rester chez eux, et qui préfèrent la sur-vaccination occidentale ? Etes-vous l’imbécile que vous paraissez, ou l’idiot qui répète inlassablement de misérables âneries ramassées dans les poubelles médiatiques ?
L’intervention du virus miraculeux, puis du traitement – ce n’est pas un vaccin comme vous vous acharnez à le nommer – non moins miraculeux au début de son existence en tant que panacée universelle (3), que l’on considère avec une grande imprudence comme une conséquence de cette épidémie aggravée par la propagande, devrait logiquement vous mener vers certaines conclusions quant à la domination qui s’installe depuis un demi-siècle ; un évident progrès accepté par tous comme un moindre mal – et dans votre bassin d’expansion intellectuel et de diffusion de l’information controuvée (les chiffres faussés de l’OMS que vous multipliez par trois, 5 millions de morts ne vous suffisant pas pour appuyer votre argumentaire en pot d’échappement) – dans quelques cas spécialement allumés, comme l’antichambre expérimentale de l’utopie, où ils peuvent s’ébattre « façon puzzle » dans son alambic – les brouilleurs de cul du LGBTisme.
A qui voulez-vous faire croire, maintenant que les dés sont jetés, que les complotistes sont « bas de plafond » (4), et vous, en contrepoint, le phénix des hôtes de cette paille dont sont fait les contempteurs du capitalisme qui viennent d’arriver au monde ? Surtout vous qui avez été un gentil partisan de l’araignée cybernétique, ne fut-ce qu’en vous livrant à un questionnement sans fin, pendant « l’union sacrée » contre le virus, pour atteindre ce fameux « point de perplexité » dont vous nous entretenez sur ce ton pleurnichard qui irrigue la presque totalité de votre zig-zag argumentatif. Ne serait-il pas temps de vous débarrasser de votre youpala idéologique ? Et de rabaisser vos cornes, si avantageuses, pour en faire des crocs ?
Jean-Paul Floure
14 janvier 2022
NOTES
(1)-Ni incohérent etc. Comme cela est proclamé par la critique esthétique depuis deux ans, dans ses obscurs raisonnements par lesquels elle tente de faire oublier ses collaborations et ses surprises.( Voir : Rapport provisoire sur l’apparition miraculeuse du covid 19 & les résistances qu’il suscite, avril 2020, birnam.fr)
(2)-Je ne vous fais pas l’insulte de croire que vous ne distinguez pas la falsification du mensonge ; je ne vous conteste pas, non plus, les nombreux « noyaux de vérité » dispersés dans votre texte et sans lesquels la pulpe anti-complotiste de basse intensité de votre proclamation serait proprement insoutenable.
(3)-Moins le traitement par ARN messager s’avère efficace, pour autant que son efficacité existe ; et si elle existe est-elle bien celle qui est proclamée par ses zélateurs ? Qui protège-t-il réellement, ce traitement perpétuel : la population ou son gouvernement ? Et dans chaque cas, pour quelle réussite ? Plus les délais entre chaque dose obligatoire sont raccourcis et plus les piqués fanatisés sont tournés sur les non-vaccinés dont la définition devient par la force des choses de plus en plus ténue. On peut d’ores et déjà imaginer un monde de non-vaccinés à vingt-quatre doses quand la vingt-cinquième sera obligatoire. N’est-ce pas merveilleux? J’ironise, car vous utilisez, comme si leurs définitions allaient de soi, de nombreux termes du langage gouvernementalisé.
(4)-Vous devinez fort bien, et c’est un peu votre malheur, que « les intellectuels assis vont moins loin… » D’ailleurs si par un coup de baguette magique l’on supprimait la presque totalité des « bas de plafond » et autres « abrutis » sur lesquels vous crachez avec une mine dégoûtée, que resterait-il dans les rues pour s’opposer au passeport vaccinal et l’injection nationale ? Les vertus de votre courant intellectuel dont on sait les performances dans la course à pied et le nombre infini.
*FREDDY GOMEZ, DIGRESSION SUR L’INVARIANCE, TEXTE PUBLIE SUR « LES AMIS DE BARTLEBY »
** Le passeport vaccinal, alors dénoncé par l’ensemble des médiatiques comme étant un fantasme du complotisme, était plus qu’une évidence depuis le mois de novembre 2020. On ne peut pas dire que le gouvernement a pris les gens en traître, en revanche nous pouvons considérer désormais que nombre d’anti-complotistes, particulièrement ceux de la gauche radicale, sont de pauvres créatures qui se sont mises presque spontanément au service de « la société cybernétique », mais n’en étaient-ils pas la projection avant-gardiste, ces chimériques de l’utopie ?